Union européenne
Les ministres européens prônent une action pour enrayer la crise préoccupante du café
par AFPil y a 23 ans2 min de lecture
BRUXELLES, 19 nov (AFP) - Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne, réunis mardi à Bruxelles, ont plaidé en faveur d'une initiative concertée pour enrayer les conséquences de la crise du marché mondial du café pour les producteurs des pays tiers.
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A l'issue d'un échange de vues à l'initiative du chef de la diplomatie belge Louis Michel, les Quinze ont exprimé leur "vive préoccupation à l'égard de la situation actuelle et affirmé que des initiatives devaient être prises", selon le texte des conclusions de la réunion.
Ils ont toutefois souligné qu'"aucune solution de court terme" n'était à espérer et plaidé pour une approche du problème "dans un contexte plus large, incluant" la problématique du développement durable.
M. Michel avait appelé mardi l'UE à venir en aide aux producteurs de café des pays tiers, en s'inquiétant de la chute des cours du café, qui ont atteint cette année leur niveau le plus bas depuis 30 ans, et de l'absence de perspective de redressement à brève échéance.
Le ministre belge avait attribué la crise actuelle au déséquilibre entre une production en augmentation, du fait notamment de son développement au Brésil et au Vietnam, et une consommation globale restée "assez stable".
Il avait appelé l'UE à développer "un ensemble de solutions", notamment une aide à la restructuration du secteur dans certains pays ou des mesures de diversification pour les producteurs les moins compétitifs.
Le commissaire européen au Développement, Poul Nielson a assuré mardi que la Commission était consciente de "la situation très grave des producteurs de café à l'échelle mondiale" et a promis d'"étudier toutes les idées en discussion" entre les Quinze.
"On ne pourra pas changer la situation du jour au lendemain", a-t-il cependant averti lors d'une conférence de presse, mettant en garde "contre l'illusion d'une solution facile".
"Tous les pays donateurs d'aide ont déjà demandé aux pays en développement de diversifier leur production. Ce que nous avons constaté, c'est qu'ils ont continué à ne faire que du café", a-t-il relevé, plaidant pour une "vraie diversification" et une meilleure ouverture des marchés, notamment européens.